Les valeurs de la République

Transmettre et faire respecter les principes et valeurs de la République

L'école a pour mission de faire vivre et de transmettre aux élèves les principes et les valeurs de la République. Elle mobilisé pour cela l'ensemble des personnels, des temps scolaires et des activités éducatives. Son projet repose sur la double ambition d'émancipation intellectuelle des élèves par le savoir et la culture, et de construction d'un projet démocratique fondé sur des communs compris, partagés et respectés par tous.

 

Développer la culture du droit et la connaissance des institutions

La culture du droit et la connaissance des institutions sont essentielles pour former les élèves à une citoyenneté éclairée et engagée. Elles se construisent par la transmission de connaissances juridiques et institutionnelles au travers des enseignements et par des pratiques pédagogiques qui permettent aux élèves de mesurer l'importance du droit dans leur quotidien et d'expérimenter le fonctionnement des institutions locales, nationales, européennes et internationales.

 

La laïcité, un principe fondateur de l’École républicaine

Le principe de laïcité, inscrit à l'article premier de la Constitution française, garantit la liberté de conscience et protège la liberté de croire, de ne pas croire, de changer de conviction et de pratiquer ou non une religion. La loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905 énonce que la République garantit le libre exercice des cultes mais ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. Il en résulte la neutralité de l'État, le respect de toutes les croyances et l'égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de religion.

La laïcité est un des principes fondateurs de l'École républicaine, depuis les lois Ferry (1882) et Goblet (1886). Dans sa mission première de « faire partager les valeurs de la République à tous les élèves », l'École transmet le sens du principe de laïcité qui est au fondement de la citoyenneté. Les personnels du ministère en charge de l’éducation sont strictement laïques et ne doivent ainsi pas manifester leurs convictions religieuses dans le cadre de leurs fonctions. De la même manière, l’instruction religieuse est exclue de l’enseignement public et les enseignements sont laïques, ce qui signifie qu’aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour refuser de suivre un enseignement ou de contester à un enseignant le droit de traiter une question présente dans les programmes nationaux.

Compte tenu du fait que, dans les écoles et les établissements, les élèves sont pour la plupart mineurs, la loi du 15 mars 2004 leur impose certaines règles. En « encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse », la loi protège la liberté de conscience des élèves de toute forme de pression, d'emprise idéologique ou de prosélytisme.

La loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a renforcé la lutte contre le prosélytisme dans le but de protéger la liberté de conscience des élèves, afin de leur permettre de construire leur esprit critique et de devenir des citoyens libres et autonomes. Son article 10 énonce ainsi que « L’État protège la liberté de conscience des élèves. Les comportements constitutifs de pressions sur les croyances des élèves ou de tentatives d'endoctrinement de ceux-ci sont interdits dans les écoles publiques et les établissements publics locaux d'enseignement, à leurs abords immédiats et pendant toute activité liée à l'enseignement. La méconnaissance de cette interdiction est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe. »

 

Agir contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine

L'École transmet à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains. La politique de prévention du racisme et de l'antisémitisme repose sur l'inscription de ces thématiques dans les contenus d'enseignement, la promotion d'actions éducatives dédiées, la mise en place de coopérations spécifiques avec des partenaires associatifs ou institutionnels et la formation des personnels.

 

Egalité filles-garçons et prévention des violences sexistes et sexuelles

Enjeu démocratique majeur, l’égalité entre les filles et les garçons à l’École se fonde sur l’éducation contre les représentations stéréotypées, l’accompagnement de parcours de réussite pour les filles et les garçons et de choix d’orientation favorisant la mixité, et enfin la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

 

Les droits de l'enfant

Lieu d'éducation, de prévention et de protection, l'institution scolaire contribue à la construction progressive de la citoyenneté. Les programmes d'enseignement permettent une réflexion en classe sur les valeurs communes indispensables pour vivre ensemble. Ainsi, l'éducation aux droits de l'homme, aux droits de l'enfant en particulier, fait partie intégrante des programmes d'enseignement moral et civique (à l'école et au collège ; au lycée voie générale et technologie ; au lycée voie professionnelle). La connaissance de la Convention relative aux droits de l'enfant participe à la construction progressive de la citoyenneté et à l'acquisition d'une culture humaniste. Les actions éducatives menées dans le domaine de l'éducation à la citoyenneté et tout particulièrement les projets conduits dans le cadre des Comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) participent également de cet objectif.